Les Atikamekw ayant toujours respecté la faune et n’ayant jamais pratiqué une chasse dévastatrice revenaient avec des bonnes prises et la disette était rare. Ils auraient pu continuer à vivre ainsi, mais au début du siècle, leur mode de vie fut affecté par l’arrivée des compagnies forestières dans la région.
En 1906, à Weymontachie, les ingénieurs mettaient fin au tracé du tronçon transcontinentale entre La Tuque et Parent. Ce chemin de fer allait ramener avec lui des hommes qui bûcheraient le bois. Partout dans la forêt, des équipes s’affairaient, ouvrant de nouveaux chemins, coupant des arbres.
Ceci eut pour effet direct, de bouleverser la vie des Atikamekw. La construction du chemin de fer et l’arrivée massive de travailleurs blancs, firent fuir le gibier. Ses travailleurs provoquèrent de nombreux feux de forêt dans la région. Tout fût brûlé sur une grande distance le long du chemin de fer. Ces incendies fréquents firent périr les animaux à fourrures.
Les régions épargnées furent concédées aux compagnies forestières. Ces compagnies avaient aussi obtenu du Gouvernement des concessions de pêche exclusive : défendant ainsi aux atikamekw de la région d’exercer leurs droits de pêche.