Religion

village3Louis Newashish succéda à son beau-père Kitciko au poste de chef de Metapeckeka. Il fit des réunions afin de connaître les besoins de sa population sans cesse grandissante. Louis et son conseil décrétèrent un règlement qui devait obliger les chasseurs et les trappeurs de se rendre à Metapeckeka pour que des rencontres soient faites au jour de l’an et durant l’été. C’était également pour faire coïncider la venue du missionnaire dans la région durant ces deux périodes.

Les familles devinrent de moins en moins nomades. Ils construisirent leurs propres maisons en bois équarris. Les maisons s’élevèrent un peu partout, éparpillées ici et là en face du lac Metapeckeka.

Sur les quelques missionnaires à desservir la région depuis 1844, il y avait le Père Médard Bourrassa. Il y eu ensuite le Père Gueguen qui faisait sa visite régulière à Manawan et qui fut succédé par le Père J. E. Guénard de 1872 à 1943.

Un jour, les gens de Manawan demandèrent au Père Guénard de voir à la possibilité de construire une chapelle à Manawan. Le Père Guénard leur répondit que c’était possible, à la condition que tout le monde travaille à la préparation des matériaux. Tout le monde a travaillé très fort pour bâtir cette chapelle durant quelques années. Lorsque la bâtisse fût prête en 1904, tous étaient très contents et fier de leur travail. Malheureusement, cette chapelle devait tomber devant une violente tempête, une tornade jeta le clocher au sol en détruisant la chapelle sur son passage. Durant cette tempête, des enfants étaient présents dans cette chapelle en train de suivre des cours de catéchisme. Les parents accoururent pour secourir les jeunes, mais à la surprise générale, personne ne fût blessé.

Les gens se remirent à l’ouvrage en 1942 afin de rebâtir la chapelle et elle fût bien vite remplacée par l’église que nous avons encore aujourd’hui, dont les fenêtres proviennent de la première cathédrale de Trois-Rivières. La construction se termina en 1943.

Les gens de Manawan s’organisaient tranquillement, ils avaient leur chapelle, ils avaient leurs maisons, ils pouvaient visiter leur ligne de trappe durant l’hiver sans inquiétude et des institutrices s’occupaient des enfants pour leur apprendre à lire, à compter, à écrire et ce depuis 1928, l’année où l’on construisit la première école.