Chant, danse, musique

Le mocassin souriantLe contenu de chansons des artistes ou groupes de musiciens appartenant à la nation Atikamekw (Opitciwan, Wemotaci et Manawan) a rapport au territoire, aux ancêtres, au mode de vie, aux traditions, aux ressources, aux relations entre les membres d’une famille, d’une communauté, certains chantent leur amitié, leur communauté, la vie en général. Pour un, le groupe Pinaskin (feuilles d’automne) de Manawan ne fait l’exception.

Lors d’un voyage en Suisse pour une production de CD, en septembre 2000, un journal couvrit ainsi leur présence en ces termes : «Indiens du Québec dans la région. Ils chantent leurs racines» ou «le groupe Pinaskin fait ses premiers pas en Europe: quatre Atikamekw qui chantent (et racontent) la condition indienne au Canada…»

Deux frèresLes préoccupations de ces jeunes artistes-musiciens concernaient la relation avec le territoire pour la préservation de la tradition Atikamekw, la forêt qui est rasée et morte, la surexploitation des ressources naturelles du territoire; «le drame, qui est pire que le chômage et la pauvreté, que vivent les Atikamekw est la déforestation, la coupe à blanc, c’est tuer la culture que de tuer le milieu des animaux.»

Les relations familiales et entre générations, la transmission culturelle (tradition orale) et les valeurs qui peuvent découler de cet  enseignement comme la Sagesse, l’importance de la tradition orale qui est la base de l’éducation, l’attachement au territoire Atikamekw, la nature.  L’identité : «Qui nous sommes réellement…», les coupures entre les générations (à cause de la religion, la politique de sédentarisation, les pensionnats, etc), le mode d’enseignement (en langue bilingue), les rites (les robes noires étaient contre), l’identité

Atikamekw découle du territoire… La spiritualité et l’âme du peuple Atikamekw, « quand tu parles Atikamekw, c’est parler aux animaux…». L’incapacité des gouvernements et des ministères à gérer la forêt…«des fonctionnaires, qui n’ont jamais vu la forêt, sont en train de gérer avec l’aide de leur ordinateur dans leur bureau dans quelque ville de la province. Les impacts et conséquences de la malgestion de la forêt, comme la coupe à blanc, vis-à-vis des autres domaines d’activités comme le tourisme, c’est comme un cache-sexe.» Les Atikamekw ne sont pas contre les coupes forestières mais il y a la manière de les exécuter. Au sujet du mode de régénération naturelle, le groupe Pinaskin s’éleva contre l’utilisation des produitsphytocides dans la nature. La musique participe à la tradition orale : «…c’est le chant des gens qui veulent être en permanence en harmonie avec la nature.» terminera le groupe «Pinaskin».